La voyage de retour a commencé en beauté.

La MasterCard a encore frappé Au moment de payer la chambre, la machine de l'hôtel n'a pas voulu de ma MasterCard. Gentiment, un des grooms m'a amené sur sa moto à l'un des DAB de la place de la tortue, où j'ai pu retirer 2 Millions de Dongs cette fois. Comme ça ne faisait pas le compte, je suis retourné à l'hôtel, où on m'a proposé d'essayer de faire un transfert sur le compte. Re-voyage en moto, avec la réceptionniste (j'y gagnais au change, par rapport au groom). L'ATM propose bien une option transfert, mais ça ne marche pas. A tout hasard j'arrive à retirer encore 2 Millions. Faudra vraiment que je demande des explications à la banque.

Bon, donc retour à l'hôtel, avec l'air embêté du type qui va avoir du mal à payer sa note, mais qui doit quitter le territoire le jour même. Mais on peut certainement s'arranger, après tout je suis en mission, on sait qui m'a envoyé là etc. Au pire je peux faire un transfert depuis la France en arrivant. Bon, je fais le tour de mes valises pour voir mes possessions en liquide : il reste quelques dizaines de dollars, et ... quelques centaines d'euros dont j'avais oublié l'existence. Fin des problèmes d'argent. Conclusion j'emporterai encore des euros la prochaine fois (même si je retourne chez Visa). Si la carte marche, ils feront l'aller et retour, y aura rien à perdre.

En route pour l'aéroport : Tout ce cafoullage m'ayant pris un temps considérable, je laisse tomber l'idée initiale d'aller faire une visite, et la sieste/douche qui devait s'en suivre. Hop, dans le taxi vers l'aéroport. Circulation fluide, pas de problème.

À l'aéroport, je pars à la recherche de la borne "Air France" qui me permettra d'obtenir mes cartes d'embarquement en tapant mon numéro de billet électronique, modernitude oblige Je la trouve, mais elle est éteinte. Elle est en compagnie de machines du même genre (easy fly) qui sont allumées et affichent fièrement "ne marche qu'entre 3 et 6 h du matin".

Bon, reste plus qu'à attendre. Vers 16h30 la borne est déplacée près des guichets d'embarquement. Pas branchée. A 17h une française demande à la jeune fille vietnamienne qui est à côté pourquoi elle ne met pas la borne en marche. Au bout d'un moment, elle avoue son secret : elle n'a pas la clé. Protestation des français en vacances, ouah, quelle organisation, bla bla bla. (voir plus loin)

Une demi-heure après la clé arrive. En france, on tape son numéro sur la borne, le billet s'imprime. Pas là : on donne son papier à la charmante jeune fille, elle tape le numéro, et elle vous fait signe d'aller faire la queue au "drop-off". Au passage elle résoud aussi les petits problèmes qui ne manquent pas de se poser, elle aide à choisir les places dans l'avion etc. On récupère les cartes d'embarquement au comptoir "drop-off" quand on dépose les bagages. Simple comme bonjour. Ca parait un peu ''low-tech' pour les français, mais finalement, ça doit aller beaucoup plus vite que de laisser chacun cafouiller avec la borne, qui ne doit d'ailleurs pas causer vietnamien (ni esperanto, plug plug).

Reste plus qu'à embarquer. Comme j'ai conservé précieusement les petits cartons qu'on m'a donnés à l'arrivée pour la douane et l'immigration, donc ça passe tout seul.

Flashback : je suis arrivé au Vietnam avec une lettre d'invitation qui me permet de prendre mon visa à l'arrivée, moyennant 25 USD et 2 photos. Dans l'avion on fait remplir un petit carton, où on déclare qu'on n'a rien à déclarer, pas d'armes, pas de drogue etc. A l'aéroport il faut demander le visa, on se présente au comptoir, les fonctionnaires grognons s vous prennent votre passeport et la lettre de mission, et vous tendent un formulaire à remplir. Sur lequel il faut mettre le numéro de passeport et sa date de délivrance, et comme vous ne l'avez plus, vous le connaissez sûrement par coeur, haha. Donc conseil : ça ne peut pas faire de mal d'avoir une photocopie de votre passeport (et de la lettre de mission). Finalement ils ne m'ont pris qu'une photo au lieu de deux. Amenez-en deux quand même. Ensuite on passe la douane, et voila.

Ajout : pour l'histoire de la lettre d'invitation, ça ne rigole pas. Au guichet d'à côté, il y avait un jeune Chilien qui a montré je ne sais quel papier, niet pas de visa, on l'a envoyé voir sa compagnie aérienne pour retour immédiat.

L'avion fait une escale à Bangkok. Une grande escale, parce qu'il faut descendre avec tout ce qu'on a en cabine, sortir de la zone internationale (passeport etc), monter un étage, re-entrer en zone intenationale (passrport, billet, fouille des bagages), et attendre pour réembarquer (passeport, billet, etc) dans le même avion Le but technique de la manoeuvre est de nettoyer complètement l'avion, il parait qu'ils mettent aussi un produit pour exterminer tous les moustiques. Et les fouilles, c'est au cas où quelqu'un nous aurait donné des marchandises illicites dans notre passage en zone internationale. Fallait pas nous y faire passer, ça serait plus simple. En tout cas ça suffit pour nous occuper toute l'escale. on a peut être le temps de boire un verre vite fait, mais guère plus.



Dans l'avion j'ai ma petite télé perso. Je sais c'est pas nouveau, mais je ne prends pas l'avion souvent. J'en profite pour regarder un film idiot (Hancock) que j'avais aperçu à l'hôtel (le personnel se regarde des films pendant le petit déjeuner), Le Diner de Cons que je n'avais jamais vu, et en arrivant sur l'europe deux épisodes de Desperate Housewives. C'est minuscule ces avions, j'arrive pas à rattraper mes chaussures que j'ai expédiées sous le siège. Je demande un siège couloir la prochaine fois.

A Paris j'ai normalement une bonne heure pour changer de terminal et embarquer pour Bordeaux. Je cavale jusqu'au 2D, et là il faut passer une douane. Problème, il n'y a que 2 douaniers en état de marche pour quelques centaines de personnes qui font la queue. Oups, ça va pas le faire. On en voit arriver trois ou quatre autres qui disent bonjour à leurs collègues, mais restent plantés là au lieu de s'y mettre. Au bout d'une bonne demi-heure on finit par savoir que le collègue douanier qui était là avant est parti avec la clé alors ils ne peuvent pas mettre en route leur ordinateur....

Je m'endors dans l'avion qui me ramène à Bordeaux, et je loupe le café. L'avion arrive avec une demi-heure de retard, il pleut et il fait froid.